Mes sons
« David Bowie. J’avais onze ans quand je l’ai découvert. Je suis devenue fan compulsive comme une gamine qui collectionne tout sur son idole. Il m’a fait grandir, découvrir plein d’autres trucs. Lodger n’est pas son album le plus connu, mais il reste pour moi extrêmement novateur. J’y entends déjà les anglais de This Heat, ou les australiens de The Drones. »
« Scorn, le projet électronique de Mick Harris, le batteur originel du groupe Napalm Death. Un mélange de musique industrielle et de dub aux basses profondes. Il m’a fait raccrocher les wagons au niveau de la musique électronique et m’a montré la voie pour en faire moi-même. »
« Carmina Burana de Carl Orf. C’est l’énergie païenne ordonnée poussée à son paroxysme. Ça prend aux tripes et ça emporte la tête. On en sort vacillant. »
Mes images
« Elder with seven stars de Natalia Goncharova (Nathalie Gontcharoff en français), une peintre et designer russe du début du siècle dernier. Expressionniste, cubiste, futuriste. Sa peinture a constamment évolué, mais garde toujours une puissance folle au niveau du trait, des couleurs et du symbolisme. Ce tableau, vu à la Nouvelle Galerie Tretyakov à Moscou me fascine. Je me noie dedans à l’infini, comme dans une nuit étoilée. »
« Chaïm Soutine, Le bœuf écorché. Une beauté violente. L’expressionnisme gore dans toute sa splendeur. Les peintures de Soutine sont effroyablement sublimes. »
« Julie Doucet, une auteure québécoise qui a notamment publié à L’Association. Ce sont des filles comme elle et les militantes riot grrrls qui publiaient des fanzines avec des bd où elles se mettaient en scène qui m’ont donné envie de créer le personnage de Mistress Bomb H, sorte de double extrême. »
Mes textes
« Les hauts de hurlevent, l’unique roman d’Emily Brontë. Malsain et époustouflant. Quel esprit tordu. »
« Un barrage contre le pacifique de Marguerite Duras. C’est fou Duras, cette lenteur qui en est moite. Ce bouquin, je devais avoir quatorze ans. Ça a été mon premier choc littéraire. J’avais l’impression de devenir adulte. »
« L’aventure ambigüe de Cheikh Hamidou Kane. De la difficulté de concilier plusieurs cultures. Un livre essentiel. »