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Casamance ?


La Casamance (« Kasa ») est une région du Sénégal située au sud-ouest du pays, entre la Gambie et la Guinée-Bissau, partiellement isolée du reste du pays par le territoire gambien. La Casamance, qui doit son nom au fleuve Casamance, est composée des régions administratives de Ziguinchor à l’ouest et de Kolda à l’est.


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Pourquoi en Casamance ?

Territoire aux multiples facettes, la Casamance comprend deux régions, Ziguinchor et Kolda et trois zones géographiques, la Basse Casamance, La Moyenne Casamance, La Haute Casamance. Terre d’eau, elle s’étend d’est en ouest, de part et d’autre du fleuve qui lui a donné son nom. Elle est entourée à l’ouest par l’Océan Atlantique, au nord, par la Gambie qui s’étend comme une enclave dans le Sénégal, au sud-ouest par la Guinée Bissau et au Sud-est par la Guinée.

La Casamance est une véritable mosaïque culturelle. Elle possède la particularité de voir vivre ensemble de nombreuses ethnies du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest : les Diolas, Mandingues et Peuls, ethnies majoritaires, côtoient les Balantes, Baïnounks, Mancagnes, Manjaks, Wolofs et Sérères... Le caractère cosmopolite de la population et le brassage des ethnies expliquent la richesse et la diversité culturelle de cette région. L’échange entre les cultures dans le respect des identités a permis un métissage interethnique qui se manifeste notamment à travers la musique, la danse, les arts plastiques.

On y retrouve pratiquement tous les instruments de l’Afrique de l’Ouest, chaque ethnie étant traditionnellement « détentrice » de la pratique d’instruments particuliers :

Aux Diolas
L’ekonting (guitare à 3 cordes)

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Le bougarabou (type de percussions)

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Aux Balantes
Le balafon (xylophone)

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Aux Mandingues
La kora (calebasse avec 21 ou 22 cordes)

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Aux Peuls les flûtes et
Les rits (calebasses avec archer)

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Aux Wolofs
Le tama (type de percussions)

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Si les musiques « traditionnelles » sont très présentes, on remarque à Ziguinchor (capitale historique de la Casamance) une forte progression du rap/hip hop et du ragga/reggae.

Au début des années 2000, la Casamance subit des bouleversements économiques et politiques profonds qui l’ont plongée dans un grand isolement. Tout le monde a en mémoire le naufrage du navire Joola qui reliait Dakar à la Casamance. Cette catastrophe a renforcé l’enclavement géographique de cette région. Par ailleurs, la Casamance souffre d’une mauvaise image par les actes de « rébellion » réguliers qui ont perturbé le pays depuis 1982 : la crainte collective reste fort présente, même si les problèmes ont diminué depuis deux ans. À l’affût de nouvelles expériences, les Casamançais sont plus que jamais à la recherche de soutien pour valoriser la diversité culturelle et la richesse artistique de leur territoire.

Les quelques dix millions d’habitants du Sénégal se répartissent en de multiples ethnies. Les Ouolofs sont les plus nombreux (44%) mais il y a aussi les Peuls (12%), des Toucouleurs (11%), des Sérères (15%) et des Diolas (5%) en Casamance justement. On croise aussi des Malinkés, des Soninkés ou des Mandings (qui appartiennent au groupe des Mandés qui viennent le plus souvent de la Gambie voisine. Tous ces peuples sont plutôt sédentaires à l’exception des Peuls qui ont connu de multiples migrations. Au XIIIe siècle, les Ouolofs avaient déjà fondé le royaume de Dyolof au sud du fleuve Sénégal. Au XIVe ce royaume devient tributaire de l’empire du Mali, puis se désagrège au milieu du XVIe en quatre petits royaumes qui se feront la guerre et participeront avec les Européens au trafic des esclaves. Les Sérères eux sont venus du Nord et les Diolas de Casamance appartiennent aux peuples de langues atlantiques occidentales. Pour les Peuls (qui se nomment eux-mêmes Foulbés) plusieurs hypothèses existent. La plus vraisemblable serait qu’il s’agit d’anciens éleveurs nomades qui auraient migré de l’Ouest du Sahara vers la vallée du Sénégal. Certains s’y sédentarisent et fondent le royaume de Tekrour. Ils seront connus ensuite sous le nom de Toutcouleur qui est une déformation de Tekrour. Les autres Peuls poursuivent leur vie de nomades (Mbororo) et migrent peu à peu vers l’Est et le Sud-Est soit le Fouta-Djalon et le Delta intérieur du Niger.
La Casamance, appelée également pays flup du nom du royaume diola qui a couvert cette région, est un pays de forêts, de fleuves et de rivières. Les premiers colonisateurs ont été étonnés par le talent des architectes diolas, constructeurs de cases à impluvium et de cases à étage, comme à Mlomp notamment.
La région a donné naissance à des personnages historiques qui ont lutté contre la colonisation occidentale, et qui sont, encore aujourd’hui, présents dans les mémoires, comme Djignabo Badji ou Aline Sitoé Diatta (Alyn Sytoe Jata ou Aline Sitow Diatta).


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